Le procès en appel de Mohamed Ould Abdel Aziz, ancien président de la Mauritanie, accusé « d’abus de pouvoir pour des intérêts personnels », s’est ouvert mercredi à Nouakchott, selon des sources africaines.
Condamné en première instance en décembre 2023 à cinq ans de prison ferme pour enrichissement illicite, l’ex-chef d’État, qui a dirigé la Mauritanie de 2008 à 2019, a vu ses avocats interjeter appel, d’après l’Agence de presse africaine (APA).
Il comparaît aux côtés d’une dizaine de hauts responsables et proches collaborateurs, dont deux anciens Premiers ministres, ainsi que deux anciens ministres et directeurs de grandes sociétés, pour des accusations d’ »enrichissement illicite », « abus de fonctions », « trafic d’influence » et « blanchiment », précise le même média.
Le procès se déroule sous une forte surveillance sécuritaire, les sympathisants de l’ancien président ayant été éloignés du palais de justice par les forces de l’ordre, selon l’APA.
Lors de l’inculpation de Mohamed Ould Abdel Aziz en mars 2021, les enquêteurs avaient évalué son patrimoine à environ 67 millions d’euros, accumulé sur une décennie de pouvoir, malgré des origines modestes en tant que fils de commerçant.