Bénin: le carnage du 17 avril provoque de vives réactions dans toute la société

Bénin: le carnage du 17 avril provoque de vives réactions dans toute la société

Le bilan de 54 morts après les attaques du 17 avril dernier contre deux positions de l’opération militaire antiterroriste Mirador dans la zone frontalière du Burkina et du Niger, dans le nord Bénin, provoque de vives réactions dans le pays. Ces attaques ont été revendiquées, comme celles de janvier dernier par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans le JNIM.

Les Béninois, toutes régions, toutes religions et tous bords politiques confondus, ont condamné le carnage survenu au point triple et à Koudou, au nord du Bénin. L’opinion publique est choquée et révoltée, mais s’en prend tout de même au gouvernement pour son silence, les premiers jours qui ont suivi l’attaque, et sur le bilan, donné en deux temps et à quelques jours d’intervalles. Beaucoup le déplorent et l’assimilent à un maquillage des chiffres.

D’autres se demandent pourquoi, une semaine après, Patrice Talon n’a pas décrété un deuil national et mis les drapeaux en berne. Ce mercredi 23 avril, le porte-parole présentait aux familles éplorées, les condoléances du gouvernement. Chaque famille endeuillée devrait recevoir un courrier de compassion et de soutien du ministre de la Défense. Cela avait été le cas lors des attaques du 8 janvier.

En dehors des appels à l’union sacrée et au patriotisme, à signaler cette recommandation du parti d’opposition Les Démocrates. La formation demande au gouvernement d’engager des concertations urgentes et sincères avec les pays voisins. Avant lui, Wilfried Houngbedji, le porte-parole de l’exécutif, reconnaissait que cette coopération sous-régionale était impérative pour mener une riposte plus efficace.


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