Après la dissolution des partis, l’exécutif au Mali s’est penché sur la question électorale, ou plutôt l’absence d’élections. Mercredi 11 juin, les ministres ont donné leur feu vert pour qu’un mandat présidentiel soit accordé au chef de la junte, le général Assimi Goïta.
Selon le communiqué du conseil des ministres, le projet de loi prévoit d’accorder « au chef de l’État un mandat de cinq ans, renouvelable à partir de 2025 ». Le Conseil national de transition, l’organe législatif en place, devra ensuite adopter la loi.
« Suspendre toutes les questions électorales »
Ce mandat de cinq ans faisait partie des différentes recommandations de la consultation nationale organisée par la junte, et largement boycottées par l’opposition. Il y avait été proposé de « suspendre toutes les questions électorales » jusqu’à la « pacification » du pays, alors que le gouvernement central continue à combattre les groupes jihadistes comme le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), en témoigne la récente attaque contre une base militaire à Tombouctou.
La même assemblée a aussi recommandé la dissolution des partis politiques, une mesure qui a été mise en œuvre par les autorités. Plusieurs formations politiques ont tenté des recours en justice mais ceux-ci ont été rejetés. En avril, lors d’une rare prise de parole publique à Bamako, une coalition rassemblant une centaine de partis politiques avait justement dit craindre la dissolution des ces formations.
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