Mali : la justice rejette des recours contre la dissolution des partis politiques

Mali : la justice rejette des recours contre la dissolution des partis politiques

La justice malienne a rejeté les recours des partis politiques contre leur dissolution, selon le collectif de ces formations. Les mandataires ont décidé de faire appel de cette décision.

Le 13 mai, la junte dirigée par le général Assimi Goïta a annoncé la dissolution des formations politiques et des organisations à caractère politique dans le pays. Leurs membres ont été également interdits de réunion par les militaires.

Des recours ont été déposés une dizaine de jours après au niveau de trois juridictions civiles de Bamako, visant à contester la légalité du décret présidentiel actant cette dissolution mais également ses conséquences qui constituent, selon les partis, une atteinte grave à la liberté d’association, de réunion et au droit de participer à la vie publique.

Ces tribunaux “ont rendu des ordonnances de rejet des recours introduits par plusieurs citoyens maliens”, affirme un communiqué daté de jeudi et transmis vendredi à l’AFP. Le texte est signé par un des requérants, l’avocat Mountaga Tall, responsable du Congrès d’initiative démocratique (Cnid), un des partis dissous.

En raison de l’impossibilité légale des partis dissous à agir, des citoyens ont saisi la justice à leur place. “Malgré ces rejets de première instance, les requérants poursuivront leur combat en injerjetant appel devant la cour d’appel de Bamako”. Ils ont “déjà saisi” la Cour suprême et “la bataille se poursuivra au Mali comme à l’international”, affirme le communiqué.

La dissolution des partis fait suite à l’organisation par ces derniers d’une manifestation ayant réuni plusieurs centaines de personnes le 3 mai à Bamako pour dénoncer cette éventualité.La junte a justifié cette décision par une nécessité de rationaliser les partis dans le pays où environ 300 formations politiques ont été recensées à ce jour. Cette décision est la dernière d’une série de restrictions aux libertés prises par les militaires – au pouvoir depuis deux coups d’Etat en 2020 puis 2021.

Fin avril, une concertation nationale organisée par la junte avait préconisé la dissolution des partis et le durcissement des conditions pour en créer. Elle avait également proposé la proclamation sans élection cette année du général Assimi Goïta comme président pour un mandat de cinq ans renouvelable, alors que les militaires ont manqué en mars 2024 à leur engagement de céder la place à des civils élus.


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