La ville de Port-Soudan a de nouveau été visée vendredi 9 mai par des frappes de drones, et ce, pour la sixième journée consécutive. Les attaques – attribuées aux paramilitaires, des Forces de soutien rapide – ont notamment touché une base navale militaire au nord de la ville. Depuis dimanche, l’aéroport, une base militaire, le port, des dépôts de carburant et une station d’électricité, des infrastructures vitales, ont été touchés.
D’après une source militaire citée par l’AFP, des attaques de drones ont visé vendredi Port-Soudan pour le sixième jour consécutif, en attribuant ces frappes aux Forces de soutien rapide. « Nos défenses antiaériennes ont intercepté un certain nombre de drones ennemis qui visaient des installations et des sites dans la ville », a précisé cette source.
Des témoins ont fait état de frappes dans le nord, l’ouest et le sud de cette ville, épicentre de l’acheminement de l’aide humanitaire dans ce pays d’Afrique de l’Est, où la famine sévit dans plusieurs régions.
Vitale pour l’aide humanitaire
La ville est vitale pour que l’aide humanitaire puisse être distribuée dans le pays. « Port-Soudan est la principale et seule entrée pour l’est du pays. La ville est devenue une plateforme tournante pour les agences humanitaires qui travaillent dans le pays. C’est par là qu’entrent toutes nos fournitures, par bateaux, par avions. C’est par là qu’arrivent nos collègues, quand ils doivent se rendre dans l’est du pays », explique Karl Schembri, de l’ONG Norwegian Refugee Council.
« Un réel risque sécuritaire »
« L’autre point d’entrée sur le territoire est à l’autre bout du pays, via le Tchad. Et de là, vous pouvez apporter de l’aide au Darfour, où les besoins sont également énormes. Mais via Port-Soudan, nous touchons des millions de Soudanais dans l’est, précise-t-il. Et c’est sans parler des risques pour tous ceux qui sont réfugiés à Port-Soudan même, il y a environ 200 000 déplacés qui vivent actuellement en ville. Et une telle escalade pose un réel risque sécuritaire pour tous ces gens. »