Ce n’est pas une première. Plus de 1100 personnes en situation irrégulière, majoritairement originaires d’Afrique subsaharienne, auraient été abandonnées en plein désert à la frontière nigérienne.
Le collectif d’associations nigérien « Alarme Phone Sahara » qui vient en aide aux migrants sur les routes dans le désert tire la sonnette d’alarme.
Parmi les personnes expulsées figurent majoritairement des migrants d’Afrique subsaharienne, mais aussi trois ressortissants bangladais.
D’après la même source, « ces migrants sont originaires de 17 pays différents, notamment du Niger (20), du Bénin (70), du Burkina Faso (54), du Cameroun (24), ainsi que d’autres nations d’Afrique de l’Ouest et d’Asie telles que la Guinée, le Nigeria, la Somalie, le Bangladesh et le Soudan ».
On estime à environ 4 000 , le nombre de personnes arrivées à Assamaka, une localité située à l’extrême nord du Niger, à la frontière algérienne.
D’après plusieurs organisations internationales, ces migrants ont été transportés à bord de convois non officiels avant d’être abandonnés en plein désert, à un endroit appelé « Point Zéro », situé à une quinzaine de kilomètres d’Assamaka, sans eau ni nourriture.
Ces expulsions interviennent dans un contexte de lutte contre l’immigration irrégulière, mais aussi de tension diplomatique avec le voisin du Mali, qui fait partie de l’AES, alliance regroupant le Niger et le Burkina Faso.