Le président ghanéen John Dramani Mahama a qualifié de “regrettable” la décision du Mali, du Burkina Faso et du Niger de se retirer de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Lors du lancement des célébrations du 50e anniversaire de la CEDEAO à Accra, mardi, Mahama a appelé au dialogue plutôt qu’à la division.
“Nous devons répondre non par l’isolement ou les reproches, mais par la compréhension, le dialogue, et une volonté d’écouter et de nous engager”, a-t-il déclaré.
Mahama a souligné la nécessité d’une “plus grande solidité et compréhension face aux défis difficiles auxquels sont confrontés nos frères des États sahéliens.”
À l’origine un bloc de 15 nations membres, la CEDEAO ne compte désormais plus que 12 membres depuis que les trois pays se sont retirés.
Pas seulement une célébration, mais un « moment solennel de réflexion »
Les célébrations du 50e anniversaire de la CEDEAO ont été lancées mardi, sous le thème « Ensemble plus forts pour un avenir meilleur », lors d’une cérémonie tenue dans la capitale ghanéenne.
Mahama a décrit cet événement comme non seulement une célébration, mais un « moment solennel de réflexion sur notre parcours collectif », ainsi qu’une invitation à raviver l’engagement envers les principes qui ont lié « nos efforts pendant un demi-siècle dans l’unité, la paix, l’intégration régionale et surtout, la diplomatie comme notre boussole directrice. »
Il a déclaré que la CEDEAO est devenue une « force diplomatique et politique clé » en Afrique, prouvant que les solutions africaines, par la diplomatie africaine, « peuvent et fonctionnent. »
Fondée le 28 mai 1975, la CEDEAO affirme travailler pour faciliter la collaboration dans divers secteurs, notamment le commerce, la finance et la sécurité, afin de favoriser la stabilité et le développement dans la région ouest-africaine.