Dans les camps de déplacés au Tchad, plusieurs femmes soudanaises ont rapporté avoir été victimes d’exploitation sexuelle par des agents de sécurité et des travailleurs humanitaires, souvent en échange de biens de première nécessité ou d’argent.
La grande majorité des personnes réfugiées dans ces camps sont des femmes. Beaucoup de victimes n’ont pas le courage de témoigner, et celles qui acceptent de le faire , le font souvent dans le plus grand secret par crainte de représailles.
J’ai perdu mes cinq frères, mon père et ma belle-sœur devant mes yeux. Après cela, ma mère et moi sommes arrivées au camp d’Aboutengue. Les conditions de vie sont extrêmement difficiles, alors j’ai dû me tourner vers le commerce du sexe pour pouvoir subvenir à nos besoins. À cause de cela, je suis tombée enceinte, et aujourd’hui, je regrette profondément ce qui s’est passé, affirme une autre.
Malgré les efforts du HCR, les ressources et les mesures de soutien restent limitées, ce qui rend difficile la protection et l’accompagnement adéquat des femmes vulnérables dans les camps de réfugiés.
Le manque d’assistance adéquate peut effectivement pousser certaines personnes à se tourner vers le sexe de survie comme un moyen de faire face à des conditions de vie précaires.