Jean-Marie Bockel, envoyé spécial du président français Emmanuel Macron pour l’Afrique, a récemment révélé des détails sur les échanges entre la France et le Sénégal concernant la présence des militaires français dans le pays. Dans une interview avec Jeune Afrique, Bockel a expliqué que le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, avait demandé du temps avant de se prononcer sur le retrait des troupes françaises.
Lors d’une rencontre entre Emmanuel Macron et Bassirou Diomaye Faye le 20 juin dernier, Macron a posé la question suivante : « Souhaitez-vous que les troupes françaises quittent le pays ? » Le président sénégalais a répondu qu’il lui fallait du temps pour réfléchir à cette question et pour l’étudier de manière approfondie, ajoutant que des ministres sénégalais avaient exprimé un point de vue similaire. Selon Bockel, les discussions se sont déroulées dans une atmosphère plutôt positive à ce moment-là.
Cependant, après plusieurs mois, les positions sénégalaises ont évolué. Lors de sa campagne présidentielle et dans un discours prononcé en fin d’année, Bassirou Diomaye Faye a clairement exprimé son désir de voir les troupes françaises quitter le Sénégal.
Face à cette demande, Jean-Marie Bockel a confirmé que des mesures seraient prises pour organiser le retrait des troupes françaises du pays. « Dès lors, nous allons mettre en œuvre le départ des éléments français », a-t-il déclaré.
Ces échanges s’inscrivent dans le cadre plus large des tensions croissantes entre la France et certains de ses anciens alliés africains, notamment en ce qui concerne la présence militaire française sur le continent.