Le géant français de l’uranium Orano a déclaré mercredi que les autorités nigériennes avaient ‘’pris le contrôle opérationnel’’ de sa filiale minière au Niger.
Les autorités de Niamey ont fait de la souveraineté du pays leur priorité, en particulier sur la question de l’uranium.
En juin, ils ont d’abord retiré à Orano le permis d’exploitation du méga gisement d’Imouraren et ses réserves estimées à 200 000 tonnes.
Fin octobre, la société française avait indiqué que face à une situation ‘’fortement dégradée’’, sa filiale allait ‘’suspendre’’ sa production à partir du 31 octobre, faute de ‘’pouvoir continuer à travailler’’ dans ce pays sahélien.
Au total, 1 050 tonnes de concentré d’uranium issus de stock de 2023 et 2024, soit près de la moitié de la production moyenne annuelle du site, sont actuellement bloquées, d’une valeur marchande estimée à 300 millions d’euros, affirme le groupe dont le capital est détenu à 90% par l’Etat français.
En novembre, le ministre nigérien des Mines, Ousmane Abarchi, avait invité des sociétés russes à venir explorer et exploiter les ressources naturelles du pays.
Le Niger assure 4,7% de la production mondiale d’uranium naturel, selon l’agence d’approvisionnement d’Euratom (ESA).