Cet accord signé en 2002 et entré en vigueur en 2005 permet une coopération entre l’Union européenne et Alger dans plusieurs domaines, notamment le commerce. En 2023, l’UE a représenté la moitié du commerce international algérien.
Vingt ans après sa mise en œuvre, l’Algérie réclame une révision de son accord d’association avec l’Union européenne (UE). Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a annoncé cette nouvelle orientation politique et diplomatique en conseil des ministres, d’après un communiqué.
Cette volonté de revoir l’accord « ne résulte pas d’un conflit, mais vise à soutenir les bonnes relations entre l’Algérie et l’UE en tant que partenaire économique sur la base du principe gagnant-gagnant », a expliqué le chef de l’État.
Un choix lié au contexte : la révision du texte « s’impose au regard de la réalité économique actuelle, sachant qu’à son entrée en vigueur, en 2005, les exportations de l’Algérie étaient basées principalement sur les hydrocarbures », a-t-il précisé.
Mais « aujourd’hui, nos exportations hors hydrocarbures se sont diversifiées et étendues à d’autres domaines, notamment la production agricole, les minerais, le ciment et les produits alimentaires et autres », a ajouté le président.
Un accord menacé depuis plusieurs années
Depuis 2021, les autorités algériennes sont accusées de restreindre les exportations et investissements de l’UE dans le pays. Les 27 ont donc considéré que les mesures restrictives introduites par Alger violaient ses engagements dans le cadre de l’accord d’association.
Conséquence : l’UE a annoncé mi-juin 2024 avoir ouvert une procédure de règlement des différends à l’encontre du partenaire africain, et a réclamé des consultations avec le gouvernement.
Ces dernières années, la valeur totale des exportations de l’UE vers l’Algérie a régulièrement diminué, passant de 22,3 milliards d’euros en 2015 à 14,9 milliards d’euros en 2023, selon la Commission européenne.
(Avec AFP)